On peut se manger le nez et on est tous perdants. Ou alors, on peut faire la paix et on est tous gagnants. Comment ? En misant sur la coopération plutôt que sur le chacun pour soi. C’est ce qu’a démontré Axelrod, un chercheur en sciences politiques de l'université du Michigan. Il a demandé à des spécialistes (psychologues, sociologues, mathématiciens, etc.) d'établir des stratégies (ce qu'il faut faire dans chaque situation pouvant se présenter). Par exemple « seul contre tous» est une stratégie, « aléatoire » en est une autre. Soixante-trois stratégies différentes, certaines très complexes, ont été présentées. Axelrod a alors organisé un tournoi informatique où chacune de ces stratégies jouait contre toutes les autres, et aussi contre elle-même. Résultat : c’est la stratégie « Gagnant » qui coopère au premier coup puis imite le comportement de l'autre joueur au coup précédent qui l’a emporté haut la main. Dans la stratégie « Donnant Donnant », on cherche à gagner plus, plutôt qu'à battre l'autre et on évite les conflits inutiles en coopérant aussi longtemps que l'autre coopère. Mais on riposte aussi chaque fois que l’autre ne joue pas ou plus la coopération : une riposte ni trop forte pour ne pas provoquer une escalade ni trop faible sinon l’autre se croit tout permis. Et on ne cherche pas à se montrer trop malin on a un comportement clairement identifiable, pour que les autres sachent à quoi s'en tenir et comprennent l'intérêt de coopérer. Depuis, la stratégie « Gagnant Gagnant » est fréquemment employée dans les négociations internationales. Mais, visiblement, pas assez !
mercredi 2 juin 2010
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